Qualité de l’air – ESPAIR : Santé des enfants, contexte social, pratiques parentales, qualité de l’air extérieur

Chantal ZAOUCHE GAUDRON (UT2J – LISST), Jean-Luc ATTIE (UPS – LA)

À l’intérieur et à l’extérieur de nos lieux de vie, la qualité de l’air est un enjeu sanitaire majeur. L’intensité des épisodes de pollution aux particules survenus en France, notamment depuis 2014, a conduit à une médiatisation importante de la qualité de l’air et à des moyens plus importants pour limiter les épisodes de pollution. L’approche écosystémique propose de s’appuyer sur une perspective multidimensionnelle (Bronfenbrenner, 1986) et multifactorielle (facteurs humains et environnementaux) que l’on retrouve dans les « échelles d’observation du réel par les sciences humaines et sociales » (Martin et Gaspard, 2016). L’objectif du projet ESPAIR, d’envergure nationale, est d’analyser :

  • d’une part, les modes de fonctionnement et la mobilité des populations qui dépendent des conditions socio-psychologiques (catégories socio-professionnelles, niveau d’études, âge, sexe, lieux d’habitation, conditions de travail et perception du risque quant à la qualité de l’air) qui pilotent leur mode de vie ;
  • d’autre part, la santé des jeunes enfants en lien avec les représentations et les pratiques parentales liées à la qualité de l’air extérieur (pratiques d’aération, de confinement, de protection, d’usage de la voiture, loisirs…), en prenant en compte les positions sociales (statuts familiaux, ressources et contraintes) et le cadre de vie des usagers (pôle urbain versus couronne péri-urbaine versus pôle rural).

Une approche statistique quantitative est envisagée à travers un questionnaire en ligne (adapté de Ségala, 2010), qui a été renforcé par des questions sur la santé des jeunes enfants en lien potentiel avec la qualité de l’air de leur environnement. Les données de qualité de l’air issues de la plateforme de prévision de la qualité de l’air en France (PREV’AIR) seront étudiées sur les zones géographiques des répondants.

L’analyse permettra aussi de donner des clés aux décideurs pour réduire, de façon plus efficace, la dégradation de la qualité de l’air de demain. Cette enquête réalisée par le Groupement d’Intérêt Scientifique « Bébé, petite Enfance en Contextes » BECO-UFTMiP, permettra aux chercheurs spécialisés dans les disciplines de la physico-chimie de l’atmosphère, de la sociologie, de la psychologie et de la santé d’apporter un éclairage sur nos habitudes dans notre environnement (voir chapitre-enjeu Psychosocial).